top of page

Mon Bien Le Plus Précieux

Commande  

Service "Hygiène et Santé" 

Mairie de Besançon

2015

Bois, mousse dure sculptée, plastique, système d'éclairage, sequins, paillettes, colle, peinture, tee-shirts brodés

"L'invisible devient visible". A l'intérieur de ce buste transparent, unisexe, nous découvrons l'assemblage de nos principaux organes internes. Par l'artificialité des paillettes, des sequins d'or et d'argent, il propose une mise en évidence de la beauté et des imbrications superbes de tous ces éléments qui nous constituent, que nous ignorons justement parce que nous ne les voyons pas tandis qu'ils sont à l’ouvrage à l'intérieur de nous.

 

Ici, l'intérieur se révèle à l'extérieur. C'est une mise en évidence de la fascination qu'exerce sur nous le fonctionnement et la beauté du corps humain. Cette œuvre peut englober les différentes thématiques de santé publique puisque son propos est généraliste. Elle sert à interpeller le visiteur sans lui faire la morale mais lui montrer une juste évidence.

"Prenons-nous autant soin de notre intérieur que de notre extérieur ?"

L'intérieur du corps humain est ici reconstitué avec des matériaux qui servent habituellement à "décorer" notre extérieur car l'être humain aime paraître, il s'orne de multiples parures pour glorifier son image.

Le point de vue qui me semble intéressant à développer ici avec de jeunes personnes, serait le poids que peut avoir l'image de soi dans un comportement donné. Par exemple, à l'adolescence, le jeune sait pertinemment que fumer est néfaste pour lui, il l'a entendu de nombreuses fois, cependant, montrer une image de lui conforme à celle qu'il souhaite renvoyer à ses copains (cool, inattaquable, désinvolte, au dessus des lois...) est souvent plus forte que le souci de son propre corps, c'est ainsi qu'il fumera sa première cigarette, mettant le soin de l'extérieur avant celui de l'intérieur...

 

L'artificialité des matériaux est revendiquée ici à l'extrême, elle joue et s'assume comme la pacotille du magicien qui veut faire illusion. Cet aveux de faiblesse nous montre que l'homme ne peut tenter d'égaler la nature sans frôler la caricature... Et paradoxalement, cette impossibilité à copier la vie, telle qu'elle est, à l'intérieur de nous, nous démontre encore plus notre profondeur, notre beauté intérieure et les mystères qui l'accompagnent.

Le " pas parce que l'on me dit" du titre est là pour inverser le comportement puéril de la simple opposition. Il est là pour que chacun s'ouvre à sa propre responsabilité de ce qu'il est réellement : le réceptacle, le porteur d'une machinerie merveilleuse, l'écrin magnifique d'un corps magnifique !

bottom of page